Par Robert SALABERT (Maire de 1983 à 2008)

HISTOIRE ET EVENEMENTS IMPORTANTS 

SURVENUS DANS SA COMMUNE DEPUIS SA CREATION

La commune actuelle de Rivières était composée avant la Révolution de 1789 de trois communes qui formaient trois paroisses : Rivières et Cornebouc, rattachées à Gaillac, et Lacourtade, rattachée à Sainte-Sigolène de Lagrave.

Ce n’est qu’en 1792 ( An II de la République Française) que les paroisses devinrent des communes avec chacune un Conseil Municipal nommé par la Préfet, appelé à l’époque Conseil Général. De 1792 à 1799 ces communes restèrent en principe indépendantes ; la première des charges qui leur fut assignée, c’est d’enregistrer les actes d’état civil, actes qui jusqu’à cette date, avaient été dressé par les ministres des cultes, appelés ce jour « actes paroissiaux ».

En 1799, ces trois communes furent réunies en une seule, qui porta le nom de « Commune de Lacourtade-Cornebouc-Rivières », laquelle faisait partie du canton de Labastide de Lévis, et rattachée au district de Gaillac, appelé aussi arrondissement communal de Gaillac. La commune aussitôt formée dut désignée un Conseil Municipal toujours sous l’autorité du Préfet. C’est-à-dire qu’il n’y avait pas encore des élections libres : ces Conseillers étaient en principe des notables de la Commune, et aussitôt nommés il devaient prêter serment à la Constitution, et il en fut ainsi à chaque renouvellement et à chaque changement de régime de la France jusqu’en 1870.

La première tâche de la Municipalité de Lacourtade-Cornebouc-Rivières, fut de collecter les impôts, qui jusqu’à cette date avaient été recouvrés par les soi-disant notables pris un peu au hasard et dont certains n’hésitaient pas à remplir leur poches. Une autre tâche aussi importante fut celle de la réparation des chemins qui, parait-il, la plupart étaient en hiver complètement impraticables. Comme la commune n’avait pas beaucoup de ressources, ils étaient réparés par les propriétaires au moyen de prestations.

Le premier budget communal s’élevait en dépenses et ressources à la somme de 309,81 F, juste ce qui était nécessaire pour faire face aux dépenses obligatoires, à savoir : la paiement du Secrétaire de Mairie (appelé à l’époque Greffier Communal), le porteur de paquet et le garde-champêtre qui était chargé de veiller à la sûreté des propriétés et à la conservation des fruits et récoltes.

En 1802, l’Eglise Catholique fut rattachée à l’Etat, et de ce fait, les Municipalités durent prendre des mesures pour la célébration des offices. Comme la Municipalité « Cornebouc-Lacourtade-Rivières » était composé de cinq membres de Lacourtade et de cinq de Rivières-Cornebouc et qu’il y avait une église de part et d’autre, chaque section voulait que les offices soient célébrés dans leur église. Enfin après de très longues discussions, on choisit l’église de Rivières qui était d’abord au centre de la commune, un peu plus grande que celle de Lacourtade et un peu en meilleur état, malgré que les deux avaient besoin de grosses réparations. Il fut décidé que l’église de Lacourtade en assez mauvais état serait vendue ainsi que le presbytère. Ce dernier trouva acquéreur, mais l’église resta ainsi pendant quelques années. Enfin la Municipalité fut autorisée à la faire réparer pour que certains offices puissent y être célébrés.

En  1829, l’église de Rivières se trouvant trop petite pour accueillir tous les fidèles, le Conseil décida de la faire agrandir d’une chapelle et terminer sa restauration. Coût de ces travaux : 1 100,50 F, somme couverte par quelques votes de centimes supplémentaires et une subvention départementale, et beaucoup de main-d’œuvre fournie gratuitement par les habitants.

En vue d’établir un cadastre communal en 1826, il fut procédé à la reconnaissance des lignes de circonscription de la commune, en présence des Maires riverains et de certains indicateurs désignés. Et, en 1828 le Cadastre était terminé et les terres classés en sept catégorie.

En 1834, la commune fut autorisée a créer une école communale, jusqu’à cette date, les enfants qui fréquentaient l’école (ils étaient peu nombreux) devaient aller à Labastide de Lévis ou à Sénouillac ; mais pour cela, la commune devait supporter tous les frais y compris le salaire de l’instituteur, 600 AF par an, et les enfants suivant l’âge devaient payer de 0,50 à 2 F par mois.

Jusqu’en 1837, dans les villes de moins de 5000 habitants, le Maire et le Conseillers étaient nommés par le Préfet, lequel pouvait les révoquer à tous moments, ce qui arriva à plusieurs reprises à Rivières, et ce n’est qu’à cette date que les premières élections eurent lieu dans la commune. A cette date fuit construit le pont sur le ruisseau du Vieulac, dit pont Saint-Jean, à la charge de la commune.

En 1839, une demoiselle, sur sa demande fut autorisée a créer une Ecole de filles, mais comme elle n’était pas rémunérée, les enfants devaient payer. Vers 1845, le conseil fut autorisé à lui accorder une indemnité qui était environ le demi salaire de l’instituteur, soit 400 AF par an, ainsi qu’une indemnité au prêtre de 250 F.

C’est en 1842 que la commune de Lacourtade-Cornebouc-Rivières fut dénommée simplement Rivières.

En 1874, le conseil autorisa l’ouverture d’une école tenue par des religieuses ; l’école des filles ayant été fermée faute d’enseignants. A cette époque, la population de la commune s’élevait à 436 habitants et comptait 55 enfants fréquentant l’école, le budget communal s’élevant à 1743 F.

En 1881, il fut décidé de construire un presbytère, celui existant se trouvant à la Pougetterie, bâtiment de l’ancienne école et Mairie, et c’est à ce moment là que l’école des garçons y fut transférée.

De 1869 à 1872, il fut construit le pont dit des Thérondels sur le ruisseau de la Prade et les deux ponts sur le Vieulac à la Sagne et en 1881 celui sur le ruisseau de Cornebouc, charges énormes pour la commune à cette époque.

En 1883, la Municipalité obtint qu’un Bureau de Régie soit crée à Rivières, jusqu’à cette date, les habitants de la commune devaient aller à Sénouillac.

En 1883-1884, l’église de Rivières fut agrandie d’une travée et d’une chapelle et le clocher remplacé par celui qui existe actuellement, l’ancien était du même style que celui de Lacourtade. Il y a quelques années, l’église de Lacourtade et son clocher furent restaurés afin de conserver ce monument paraissant dater du XIIIème siècle.

En 1902 : création d’une Ecole publique de filles

En 1928 : réfection du Cadastre communal

En 1929 : ouverture d’une cabine téléphonique

En 1933-1934 : électrification de la commune

En 1949 : adhésion de la commune au syndicat intercommunal d’adduction d’eau potable du Gaillacois.

Jusqu’en 1950, la commune de Rivières était comme la plupart des petites communes rurales, peu connues et peu visitées, mais à partir de cette date, on a commencé à parler d’elle. En effet, par suite de la construction du barrage sur le Tarn dans ces années là, le physionomie de la commune a complètement changé : il a fallu d’abord déplacer l’école, par suite du danger que présentait pour les enfants la montée des eaux, et par la même occasion la mairie, ce qui nous a permis de faire un centre civique au lieu-dit même « Rivières » et à l’emplacement de l’ancien village complètement rasé pendant les guerres de religions. Centre comprenant un groupe scolaire, une mairie et une place publique, le tout à proximité de l’église et où se trouve aussi le monument aux morts avec de grands platanes donnant un ombrage magnifique sur la place.

D’autre part vu l’étendue et la largeur du plan d’eau du barrage, il est venu dans la commune s’installer divers clubs nautiques, dont une école de navigation à voiles dirigée par le service des sports, un camping qui est complet à la belle saison, le tout attirant de nombreux touristes venant même de très loin, des résidences secondaires qui se sont construites au bord de l’eau, sans compter les très nombreux pêcheurs qui viennent taquiner les petits et les gros poissons dont s’est enrichie la rivière du Tarn.

Et enfin des réalisations importantes :

En 1958, la création d’un syndicat d’irrigation, qui compte actuellement plus de 40 adhérents avec plus de 100 bouches d’arrosage permettant d’arroser plus de 200 hectares, et lequel nous espérons, continuera à s’étendre.

En 1961, la création d’un syndicat intercommunal d’assainissement comprenant les communes de Rivières, Sénouillac, Labastide de Lévis et Bernac et où sont venues se joindre les communes de Gaillac et Castanet. De grands travaux ont été effectué et la plus grande partie des plaines de Rivières, Sénouillac et Labastide de Lévis ont été assainies, ainsi qu’une partie de Bernac, Gaillac et Castanet.

En 1972, Rivières créa son premier terrain de sport.

Rivières a connu un développement important en 1976 avec la création d’un village de Loisirs à Aiguelèze, comprenant plusieurs lotissements représentant environ 200 emplacements et dont un grand nombre sont déjà construits. Aiguelèze est équipé de terrains de tennis et d’un port. Sur le même site fonctionne un terrain de golf avec un moniteur à la disposition des joueurs débutants. Ces nouveaux aménagements ont contribué à l’augmentation de la population de la commune qui en quelques années est passée de 320 à 620 habitants.

L’augmentation de la population de Rivières a crée de nouveaux besoins :

1981 : Construction d’une salle communale de 260 m2 équipée avec cuisine mise à la disposition des associations de la commune pour diverses activités.

1982 : Le Conseil Municipal décide de remettre en état le clocher de l’église.

Le groupe scolaire de Rivières comprend deux classes plus une école maternelle, celle-ci  a été construite en 1986 : 3 postes d’enseignants avec environ 65 enfants.

1992 : Construction de deux courts de tennis et un nouveau terrain de sports équipé de vestiaires et douches.

Voilà les principaux évènements qui se sont passés dans notre commune depuis sa création et avec l’espoir que Rivières continuera à se développer.

Aujourd’hui, en 2008, la population de Rivières est passée à 887 habitants selon le résultat du recensement de la population réalisé par l’INSEE en 2005. Une nouvelle extension de groupe scolaire a été réalisée en 2006-2007. La Communauté de Communes Tarn et Dadou est en train de réaliser la construction d’une crèche pour accueillir les plus jeunes. Cette dernière qui se situe sur l’ancien site de tir à l’arc à proximité d’Aiguelèze, devrait ouvrir ces portes à la fin de l’année 2008.

Robert SALABERT.

LISTE DES MAIRES